Même si l’utilisation du Canon 5D Mk3 a des airs de déjà vu, puisque j’utilisais précédemment un Canon 7D qui lui est très proche. La seule appréhension que j’avais, c’était le passage au plein format qui m’empêcherait de bénéficier du rapport de multiplication des capteurs APS-C (x1.6). C’est donc pour pallier ce manque de « zoom » supplémentaire que j’ai glissé mon multiplicateur de focale avant de partir voir le dernier spectacle de ma fille.
Mais, lorsque nous sommes arrivés dans cet endroit sombre, tout au fond de la salle, avec en prime une très belle barre horizontale qui coupait la scène en deux et qui m’a obligé à effectuer quelques contorsions amusantes, j’avoue quand même qu’à ce moment-là, je me suis demandé si la difficulté n’était peut-être pas un peu trop importante pour en retirer quelque chose de sympathique.
Heureusement, mon nouveau compagnon de route a su se montrer digne et s’est comporté en vrai professionnel. A ce titre, je n’ai toujours pas réussi à le mettre en défaut.
Du côté du matériel utilisé, j’avais monté sur le boitier Canon 5D Mark 3, un objectif Canon EF 70-200mm f/4 L IS USM et intercalé entre les deux, un convertisseur de focale KENKO Extender 1,4x Teleplus Pro 300 DGX.
Première difficulté : L’inconvénient d’un convertisseur de focale, c’est qu’il fait perdre 1 stop. L’ouverture maximum, passait donc automatiquement à f/5.6. Et pour travailler en basses lumières, on travaille souvent avec la plus grande ouverture possible.
Deuxième difficulté : La vitesse doit être la plus élevée possible. Pour limiter tout flou de bouger, il faudrait travailler à une vitesse supérieure à 1/300 s (Vitesse mini = 1 / (focale maximum x rap multiplicateur), soit ici focale = 200 mm et x1.4 avec le convertisseur). Bien sûr, on peut compter sur le stabilisateur pour compenser les aléas, mais il n’est pas possible de tenir l’appareil à bout de bras.
Troisième difficulté. Vient enfin la valeur refuge ; jouer avec les ISO. Plus les ISO sont élevées, plus l’on gagne de stop (donc de vitesse), mais c’est au détriment d’une montée d’un grain souvent inesthétique. En général, on conseille de ne pas dépasser 3200 ISO. Ici, faute de lumière suffisante, je suis monté à 12 800 ISO avec le 5D (je n’ai pas osé plus).
Au final, je suis bluffé. Bluffé par cet appareil qui permet de faire des choses encore impensables il y a quelques années, mais en réservant un rendu de qualité.