J’avais prévu de prendre mon temps avant d’installer mon nouveau Raspberry, mais l’ancien donnait de sérieux signes de faiblesses et les services qu’il me fournissait diminuaient à vue d’œil. J’ai donc pris mon courage à deux mains et je me suis remis à la programmation.
Pour les non-connaisseurs, un Raspberry Pi est un mini-ordinateur, de la taille d’un paquet de cigarettes qui ne consomme presque rien et qui peut faire, entre autres choses, office de serveur domestique. Pour ma part, je m’en sers surtout pour gérer mes outils liés à mon projet d’auto-hébergement ; email, calendrier partagé, carnet d’adresses commun, synchronisation de documents sécurisés et j’en passe.
Alors pourquoi est-ce que je vous en parle aujourd’hui ?
Tout simplement, parce qu’au travail, à force d’entendre des utilisateurs s’inquiéter sur la sécurité de leurs données personnelles qui partent dans « les nuages », j’ai réalisé qu’ils étaient soit défaitistes (on ne peut rien y faire), soit désorientés (c’est trop compliqué pour moi).
De mon côté, j’essaie de les rassurer, mais les initiatives comme celle que l’on trouve maintenant dans Windows 10 m’inquiètent beaucoup. Car jusqu’à présent, nous acceptons de partager une partie de notre vie sur Facebook & Co, mais c’est un acte volontaire. Nous choisissons nous même le contenu. Par contre, à la maison, nos données restaient localisées à un cercle restreint.
Dorénavant, ce n’est plus aussi simple. Nos activités sont surveillées, même sur l’ordinateur domestique. Par défaut, le système envoie des rapports d’activités qui seront ensuite revendus à des tiers. Vous êtes même encouragé à stocker vos données dans le Cloud de manière transparente. Mais qui vous dit que personne d’autre n’y aura accès ?
Pour ma part, sans chercher à être alarmiste, j’essaie de voir le problème différemment. Il faut se poser les bonnes questions. Est-ce que ça m’embête qu’une personne lise mon courrier par exemple ? Oui. Est-ce que je peux y faire quelque chose ? Oui. Comment ? Et bien, je peux déjà éviter d’utiliser des plateformes qui scannent mes correspondances. Adieu Gmail, plus de courrier personnel.
Et techniquement, ce n’est pas compliqué. Il suffit d’avoir un nom de domaine et par défaut, vous avez une ou plusieurs adresses email que vous pouvez personnaliser.
Et c’est de là qu’est parti mon projet d’auto-hébergement.
Mais là où ça devient intéressant, c’est qu’à force de rechercher le service ultime, je constate que certains outils sortent du lot et ils deviennent abordables pour des non-informaticiens. Des outils tels que Cozy Cloud par exemple, sont encore jeunes, mais leur potentiel est étonnant.
Dans peu de temps, chacun pourrait gérer ses propres données, que ça soit à la maison ou sur un serveur privé. Nous n’en sommes encore qu’aux prémisses, mais je commence à y croire un peu plus… chaque jour.